Au Mali, les femmes ont joué un rôle
primordial dans le processus démocratique de même que dans les crises survenues
au nord du pays dans les années 1990. Elles ont bravé les forces armées en
organisant de grandes manifestations
pour le retour immédiat de la paix et de la sécurité. Dans les
précédentes crises, les femmes ont joué un rôle de facilitateur dans le
dialogue avec les rebelles.
En milieu urbain et rurale, les femmes
au Mali ne sont pas restées exclues des cercles de recherche de sortie de
crise. C’est pourquoi, la recherche de la paix et la sécurité a été la première
initiative des femmes du nord après la récupération des trois régions nord en
privilégiant le dialogue, le retour de la confiance et la justice, comme moyen de gestion des différends, dont
les femmes, les
jeunes et les
leaders communautaires et religieux
ont été au cœur du dispositif de la sauvegarde de la paix, de la
sécurité et la stabilité des régions nord du Mali.
La participation des femmes sur le plan local, national est une clé pour
l’instauration de la paix et la réduction de la pauvreté dans les situations
post-conflits, le rôle qu’ont joué les femmes dans les périodes difficiles de
la crise est énorme. Après l’occupation des régions nord
plusieurs organisations de femmes se sont organisées au niveau local pour
pouvoir améliorer leurs conditions de vie devenues de plus en plus difficiles.
Elles ont d’abord commencé à prendre
part à toutes les rencontres,
dans les régions du Nord et dans les autres régions, ce qui nous a permis d’aboutir à une feuille
de route « Gouvernance, paix et Réconciliation » dans un temps précis et les résultats
de ces différentes rencontres c'est le Développement accéléré. Elles ont adopté et
mettre en œuvre, avec la société civile,
des plans d’action nationaux relatifs aux résolutions « Femmes, Paix et
Sécurité » du Conseil de sécurité des Nations Unies. Appuyer les initiatives
qui permettent la participation de la femme aux processus de paix pour activer
un changement. Elles ont demandé à ce que les exactions, violences,
discriminations visant les femmes soient prises en compte dans les processus de
justice.
Assurer une pleine participation des
femmes à la réforme du secteur de la sécurité, notamment à travers un dialogue
régulier et transparent avec les associations, la sensibilisation du personnel,
la nomination de points focaux genre à tous les échelons des services de
sécurité (armée, police) et organes subsidiaires.
Elles ont ensuite dégagé des
stratégies de mise en œuvre des principes
et éléments de
mise en œuvre pour
contribuer à la
stabilisation de la sécurité dans le pays, à travers une
création de brigades ou des comités de
surveillances pour la protection des personnes et leurs biens, de
responsabiliser les cadres
de concertation pour
assurer la protection
des personnes et des biens. Elles ont affirmé que dans la gestion des
conflits, nous devons rester vigilantes, informer sensibiliser, prévenir les autorités communautaires ou
représentants de l’Etat ;
être solidaire, faire l’alerte et être discrète. Cultiver la paix c’est avoir
des attitudes et des comportements qui vont avec la convivialité, la tolérance,
la solidarité et le partage. C’est aussi éviter la violence en cas de conflit
et régler les problèmes par le dialogue et la négociation. Impliquer davantage
les femmes dans le processus de paix et de réconciliation, Identifier et
réinsérer les femmes et les jeunes victimes de VBG, mobiliser et renforcer
l’engagement des organisations féminines locales du Mali dans le cadre de la
réconciliation, les différents acteurs de la crise de Kayes à Kidal pour la
consolidation de la paix.